Article mis à jour en août 2025
Mission du jour : redécouvrir Lille en mode slow
Balade photo dans le Vieux Lille avec mon Agfa Solinette II – un petit bijou argentique à soufflet qui change complètement la donne ! Exit le shooting en rafale : avec cet appareil vintage, chaque clic compte. Et franchement, c’est exactement ce que je recherchais. Cette contrainte technique m’a forcé à vraiment observer, à prendre mon temps pour composer. Résultat ? Des images plus intentionnelles et ce grain argentique qui donne cette vibe rétro incomparable au numérique.

L’idée, c’était pas de faire du street photo hardcore, mais plutôt de redécouvrir Lille avec un regard de touriste – vous savez, ce moment où on voit sa propre ville différemment !
L’Agfa Solinette II, mon compagnon vintage
Le truc avec le Solinette, c’est que tu ne peux pas tricher. Pas de viseur reflex, juste un petit œilleton qui te donne une idée approximative du cadrage. Du coup, j’ai développé cette habitude de « pré-visualiser » mes images avant même de sortir l’appareil. Genre, je me balade, je repère une scène qui me plaît, et là je prends le temps de vraiment la décortiquer : la lumière, les lignes, l’ambiance.
Le point fort de ce petit Agfa ? Sa taille de poche ! Une fois replié, il disparaît littéralement dans ma veste. Fini l’époque où je me baladais avec un reflex qui pendouille au cou comme un touriste de base. Là, discrétion totale – personne ne sait que je trimballe un appareil photo.

Chaque clic compte quand on a que 36 poses
Et là, le Solinette me force à jouer les détectives de la distance. Pas d’autofocus, donc à chaque shot, je dois estimer où placer ma mise au point. 3 mètres ? 5 mètres ? C’est un petit jeu en soi, mais qui a un effet de bord génial : ça me donne ces quelques secondes supplémentaires pour me poser LA question – « est-ce que cette image vaut vraiment le coup ? » Avec seulement 36 poses sur la pellicule, chaque déclenchement devient un mini-investissement.
Bon, je vous avoue un petit hack : au bout d’un moment, j’ai calé ma mise au point sur 5 mètres avec une ouverture bien fermée pour avoir une profondeur de champ qui pardonne. C’est pas de la triche, c’est juste être malin ! Comme ça, je peux me concentrer sur la composition sans me prendre la tête sur la technique.

Les pièges du réarmement manuel
Le piège avec ces appareils à soufflet, c’est le réarmement manuel après chaque photo. Et là, je me suis fait piéger comme un débutant ! Combien de fois j’ai visé une scène géniale, appuyé sur le déclencheur et… rien. Nada. L’appareil me regardait avec son air de « t’as oublié de me réarmer, amateur ! »
Résultat : j’ai loupé quelques moments sympas. Mais bon, c’est pas grave, j’étais là pour le plaisir, pas pour un reportage payant où chaque image compte. Zéro pression, zéro stress – juste moi et cette mécanique vintage qui me rappelle qu’il faut parfois lever le pied.

Quand les défauts deviennent des pépites
Le truc marrant, c’est qu’avec mon Franka Solida, j’y pense systématiquement au réarmement. Mais dans les rues de Lille, j’avais encore mes réflexes de Nikon FM2n – tu vois la scène, tu cadres, tu déclenches direct. Sauf que là, surprise ! Il faut d’abord dire « s’il vous plaît » à l’appareil. Une petite leçon d’humilité photographique, en quelque sorte.

Et puis, il y a ce côté « bordélique » que j’adore complètement. Cet engin vintage fait n’importe quoi : vignetage assumé, avancement de film capricieux qui fait que parfois mes images se chevauchent… Un cauchemar pour un perfectionniste, un bonheur total pour moi !
Ces « défauts », c’est exactement ce qui manque au numérique ultra-propre. Ces superpositions accidentelles créent parfois des effets complètement dingues qu’aucun filtre Instagram ne peut reproduire. C’est du authentique vintage, pas de la simulation. Chaque pellicule devient une petite surprise – on ne sait jamais ce qu’on va découvrir au scan. Ces imperfections, c’est mes petites pépites personnelles.
Cette balade photo m’a fait un bien fou. Parfois, on a besoin de décrocher du perfectionnisme professionnel et de retrouver ce plaisir simple de mitrailler sans pression. L’Agfa Solinette, avec tous ses défauts et ses surprises, c’était le compagnon parfait pour ça. Si vous souhaitez expérimenter l’argentique ou apprendre des astuces avec un pro, je vous propose de m’accompagner lors d’un prochain photo walk argentique dans les rues de Lille.

D’ailleurs, si vous aimez les expériences avec du matériel vintage atypique, vous devriez jeter un œil à mes photos de soirée au flash avec un appareil russe des années 60 – encore une autre façon de redécouvrir la photographie argentique !
Pour en savoir plus sur l’Agfa Solinette II, c’est par ici : https://latelierdejp.org/2023/05/09/lagfa-solinette-ii/
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Commentaires
5 réponses à « Balade photo dans le Vieux Lille avec un Agfa Solinette II »
Bonjour Fred, dis, magnifique ces photos du Vieux Lille avec le vieil Agfa. J’adore le rendu. Finalement, ce petit appareil cache bien son jeu et il m’a l’air diablement efficace. Toutes mes amitiés.
Bonjour Jean-Pascal. C’est l’outil parfait du petit espion. J’ai eu beaucoup de plaisir à l’utiliser pour capter des moments, en vitesses lentes notamment. Amicalement.
Bonjour Fred, effectivement le résultat est très intéressant, as tu déjà fait des portraits avec cet appareil ? Cordialement
Bonjour Jérôme. Je ne destine pas L’Agfa Solinette à la photographie portrait, tout juste quelques photos prises à la volée dans la rue. Pour les portraits, je choisirai plutôt le moyen format. JP m’a remis un Zeiss 6×6 qui devrait remplir ce rôle prochainement. J’ai quelques mariages à réaliser en argentique le mois prochain.
[…] mémoire, mon ami Fred, d’Histoire de photos, a utilisé la Solinette 2 et voyez ICI et LA les résultats de ces pérégrinations dans le Vieux […]