Et si votre pellicule noir et blanc pouvait voir dans le noir ?

En argentique, il arrive qu’on manque de lumière. Une soirée, un concert, une rue à la tombée de la nuit… et voilà que votre pellicule semble trop “lente”. Heureusement, il existe une solution : pousser son film, ou push processing.

C’est quoi “pousser” un film ?

Prenons une Ilford HP5 400 ISO. Si vous l’exposez comme une 800 ou une 1600 ISO, vous gagnez 1 ou 2 stops de lumière. Au développement, on prolonge le temps dans le révélateur pour renforcer le contraste et sortir le maximum de détails.

👉 Concrètement, vous faites croire à votre film qu’il est plus sensible qu’il ne l’est vraiment.

Quand ça vaut le coup ?

• Reportage en intérieur : pour éviter le flou quand la lumière manque.
• Concerts et spectacles : quand il faut figer un mouvement rapide comme dans ce spectacle photographié à 1600 ISO.
• Scènes de rue nocturnes : pour travailler sans trépied.
• Choix esthétique : le grain plus marqué et le contraste dur créent une ambiance dramatique, parfaite pour un style brut ou cinématographique. Voici quelques exemples d’une Fomapan 100 poussée à 800 ISO.

Les limites à accepter

Pousser un film n’est pas magique. Les ombres perdent vite en détail, le grain s’épaissit et le contraste peut devenir violent. Certains adorent ce rendu, d’autres le fuient.

Une question de goût

En argentique, il n’y a pas de vérité universelle. Tout dépend de votre style et de ce que vous voulez raconter. Certains photographes exposent une HP5 à 1600 ISO par choix artistique, d’autres préfèrent rester sages à 400 ISO pour garder finesse et nuances.

👉 Le mieux, c’est d’essayer. Poussez une pellicule lors de votre prochain reportage de nuit et comparez. Vous saurez vite si ce rendu vous correspond.

✨ En résumé : augmenter la sensibilité d’un film noir et blanc, c’est à la fois une solution pratique et une décision esthétique. À chacun d’y trouver son équilibre.

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