
Lille, un samedi, c’est souvent bruyant, vivant, parfois un peu trop agité à mon goût.
Mais tôt le matin, c’est une autre ville. Plus calme, plus douce.
J’ai eu envie de capturer ce moment-là en noir et blanc. Juste avant que tout s’anime, quand les rues sont encore vides ou presque.
Avec mon Nikon FM et quelques pellicules, j’ai pris le temps de regarder Lille différemment — en jouant avec la lumière, les ombres, les textures.
Voici ce que ça donne.
Je n’avais pas fait ce genre de balade depuis un moment. Mon travail de photographe événementiel me prend beaucoup d’énergie, et les reportages numériques, avec leurs milliers d’images à trier, me laissent peu d’espace pour photographier juste pour moi.
Avec l’argentique, j’essaie de retrouver ce plaisir plus simple et plus mesuré : déclencher moins, mais mieux. Imaginer le rendu avant même de voir le négatif, prendre le temps…
Ça me fait du bien.
Travailler pour les autres, c’est passionnant, mais ça peut aussi user l’envie de créer pour soi.
Raymond Depardon disait : « Moins je parle à personne, mieux je photographie »
Cette photo n’a rien d’extraordinaire — et pourtant, je l’aime bien.
Ce sont d’abord les contrastes de lumière qui ont attiré mon regard : le jeu d’ombres sur la façade, les textures un peu rugueuses.
Et puis j’ai vu ce mot, “Nostalgie”, inscrit au-dessus de la vitrine.
Un clin d’œil involontaire, presque ironique, pour quelqu’un qui photographie encore en argentique.
Ça m’a fait sourire. C’est peut-être pour ça que je me suis arrêté.
Je sors tôt le matin, souvent le lendemain d’un reportage de mariage, pour retrouver un peu de calme et de sérénité.
Ces balades me permettent de ralentir, de poser le regard sur des détails sans importance — une vitrine fermée, une ombre, une silhouette lointaine.
Je cherche une présence humaine discrète, presque absente.
C’est aussi une façon d’éviter de retomber dans les réflexes classiques de la photo de rue.
Là, je ne cherche pas à raconter une scène ou une interaction.
Juste à capter une ambiance.
C’est avec de la Fomapan 100 ISO que j’ai photographié cette ville encore endormie.
J’aime beaucoup cette pellicule — je crois que je vous l’ai déjà dit ! 👉 Pourquoi la Fomapan mérite votre attention.
Elle est souple, accessible, et surtout, on peut vraiment en faire ce qu’on veut :
- la sous-exposer fortement pour un rendu plus dramatique (exemple ici, exposée à 800 ISO),
- ou au contraire la surexposer légèrement pour obtenir de beaux contrastes doux (voir mon article sur les contrastes).
Elle m’accompagne souvent dans ce genre de balades matinales.
Ces photos ne cherchent pas à impressionner.
Elles sont là pour me rappeler pourquoi j’aime encore sortir avec un appareil argentique, même après une semaine chargée en commandes.
Prendre le temps, voir la ville autrement, et surtout : photographier pour moi.
Si vous ressentez vous aussi ce besoin de ralentir, ou de retrouver ce plaisir simple du déclenchement sans pression, je serais curieux de lire vos expériences.
Et si vous passez par Lille un matin calme, ouvrez l’œil : la lumière y raconte parfois des choses qu’on ne voit plus quand tout s’agite.

Si vous avez envie, vous aussi, de redécouvrir Lille autrement, au rythme calme de la lumière du dimanche matin, rejoignez-moi lors d’un photowalk argentique dans les rues du Vieux Lille. Ensemble, nous apprendrons à observer, composer et maîtriser l’exposition tout en profitant d’une balade pleine de poésie et de silence.
Réservez votre place dès maintenant et venez capturer la ville autrement !

Commentaires
2 réponses à « Quand Lille se dévoile en argentique : lumière, contrastes et silences »
Bonjour, la photographie argentique a un effet thérapeutique indéniable, je vous rejoins à 100% là dessus. Elle permet de se vider l’esprit des contraintes quotidiennes chose que le numérique apporte moins avec la tentation des automatismes. Ensuite je pense qu’il faut d’abord faire des images pour soi et les autres ensuite. Bien sûr nous avons besoin du regard des autres pour flatter, ou pas, notre égo de photographe. Une photo c’est comme un repas,ça doit se partager. Mais c’est d’abord à nous …
pour la Fomapan 100 je reste en relation conflictuelle mais cela peut-être dû à mon FE vieillissant. Un passage à l’atelier pour tout recalibrer me permettra, peut-être, d’apprivoiser la Tchèque rebelle. Pour l’instant j’ai trouvé mon bonheur dans la Tri x 400 et l’Ilford Delta pour la finesse.
Merci pour votre partage d’expérience, c’est toujours un ravissement de voir vos photos.
Merci pour ce retour éclairé. La liberté qu’ont les artistes de photographier pour eux-mêmes est précieuse — un luxe, parfois. De mon côté, étant prestataire, je suis souvent tenu de composer pour le client avant tout. Cela dit, je m’accorde quelques respirations : je suis revenu à la Tri-X, même si son prix frôle l’indécence. Elle reste, malgré tout, ma pellicule préférée — un classique indétrônable pour moi.