
Lancée en 1954, la pellicule Kodak Tri-X 400 n’est pas seulement un film noir et blanc : c’est un pan de l’histoire de la photographie. À ses débuts, elle fut adoptée par les reporters, les artistes, les amateurs éclairés, et même par les grandes agences iconiques comme Magnum. Elle a traversé les décennies, de la guerre froide à l’essor du numérique, sans jamais perdre de sa superbe.
La Kodak Tri-X vient de fêter ses 70 ans.
Elle a survécu aux pixels, aux algorithmes, aux filtres et aux presets. En 2024, la légendaire pellicule Kodak Tri-X 400 fête ses 70 ans, et c’est comme si elle n’avait pas pris une ride (ou plutôt, que chaque grain raconte une histoire).
Lancée en 1954 au format 35mm et 120, la Tri-X est rapidement devenue le film préféré des photographes de rue, des reporters, des artistes — et des rebelles de la chambre noire. Sa haute sensibilité ISO 400, son contraste affirmé et son grain intense en font la complice idéale des scènes en mouvement. Festivals, moments volés, instants vrais : la Tri-X capte ce que le numérique peine à ressentir.
Pour marquer le coup, je me suis offert quelques bobines. Un petit luxe, certes — son prix a grimpé en flèche — mais difficile de résister à cette alchimie entre lumière et argent. Cela faisait un bail que je n’avais pas rechargé un boîtier avec cette pellicule, pourtant elle reste pour moi la référence absolue pour la photo d’action.
Alors oui, on peut célébrer l’anniversaire d’une pellicule. Car derrière ses 70 ans, il y a des générations de regards, de silences, de gestes figés dans le contraste. Et pour un photographe argentique, c’est plus qu’un film : c’est une mémoire en rouleau.

La Kodak Tri-X est un film noir et blanc mythique très apprécié par de nombreux photographes légendaires. J’aime son caractère et je pense qu’il ne faut pas chercher à réduire sa texture si particulière. Si vous n’aimez pas le grain argentique, mieux vaut rester en numérique. Le sempiternel débat sur le meilleur rendu possible en argentique avec telle ou telle pellicule ou tel ou tel révélateur ne m’intéresse pas, pas plus que la finesse du grain.



Si vous aimez la photographie argentique et souhaitez progresser dans cette pratique de manière simple et agréable, sachez que je propose des balades photos dans les rues de Lille.

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Commentaires
5 réponses à « Kodak Tri-X 400 : 70 ans d’émulsion et d’émotion »
Bonjour Fred, bonjour à tous, merci pour le partage et ces photos. La Tri-X garde ma préférence depuis que mes débuts en photo au milieu des 70’s, pour sa souplesse d’utilisation, sa finesse et les contrastes obtenus. Elle est devenue effectivement chère à l’achat mais elle a conservé toutes ses qualités. J’en profite aussi pour te remercier, tu contribues à me donner envie de poursuivre régulièrement ma pratique de l’argentique.
Bonjour et merci de participer à ce journal photo. On se sent un peu moins seul. Bonnes photos.
Je ne peux que apprécier car la Tri x pour moi c’est le top c’est vrai que c’est pas donné mais on en a pour son argent, très belles photos sur ton retour sur la Tri x j’attends le reste . Bonne journée et bonne continuation
Bonjour Lionel. Merci pour ta fidélité à ce journal argentique. J’ai d’autres projets photos avec la Tri-X. Amicalement.
C’est toujours compliqué de juger une pellicule noir et blanc car chacun a ses goûts et ses attentes en terme de contraste et de palette de gris plus ou moins large. Pour ce qui est du grain, on oublie trop souvent le rôle du choix du développeur.
Pour moi, la Tri-X est chère comme tout ce qui vient de Kodak et j’attends logiquement donc beaucoup, en tout cas plus … et je ne m’y retrouve pas. Elle est bien mais on peut trouver mieux pour moins cher. Pour ce qui est de pousser une pellicule, ma préférée reste l’HP5 que j’ai poussé à 12 800 iso avec un grain contenu en développant dans de l’Ilfotec DD-X.
Pour la photo d’action, je préfère la Fomapan 200, la Rollei RPX 400 ou même une Ilford Delta 3200, éventuellement tirée à 800 ou 1000 iso.