Une balade dominicale dans Lille, pellicule noir et blanc en poche. Pas de destination précise, juste l’envie de capter la ville avec lenteur. Choix du boîtier, question du sac idéal, réflexions sur l’équipement… et surtout, cette attention portée aux détails urbains qui méritent d’être gardés en mémoire.
Je suis sorti ce dimanche avec, comme toujours, mon appareil argentique. En cette période de fêtes, la ville brille de toutes parts : vitrines illuminées, guirlandes suspendues, passants emmitouflés… Pourtant, c’est en noir et blanc que je choisis de photographier Lille. Pas de couleur, pas de numérique. Ce dernier reste dans un tiroir, réservé aux travaux où la rapidité prime. Mais ici, je prends mon temps.
J’aime choisir ma pellicule avant de partir, en fonction de mon humeur et de la lumière du jour. Parfois une HP5 pour sa souplesse, parfois une Tri-X quand j’ai envie de contraste franc. Ce matin-là, je voulais du grain et de la densité. Il y avait dans l’air une mélancolie douce, un entre-deux entre le calme du dimanche et l’agitation des fêtes.
Je prends aussi le temps de choisir mon boîtier. Ce n’est pas qu’un choix technique : c’est une manière de me mettre dans une disposition particulière. Le Nikon FM2n m’invite à ralentir, à cadrer plus strictement. Le Nikon F100, lui, m’offre plus de réactivité. Parfois, je prends le Rolleiflex, surtout si je ressens l’envie d’un format carré et d’un rythme encore plus posé.
Ces sorties me permettent aussi de reconsidérer mon équipement. Mon sac photo actuel est en fin de course. Il est trop volumineux, trop rigide pour ces flâneries en ville. J’aimerais quelque chose de plus souple, qui épouse le corps sans s’imposer. Assez compact pour contenir un boîtier, une ou deux optiques, quelques pellicules, des filtres, peut-être même des gants en hiver. Je cherche, je tâtonne. Rien ne presse, mais je suis preneur de bonnes idées.
Ce jour-là, j’ai marché sans objectif précis. J’ai laissé la ville m’appeler. Une façade décrépie, un vélo oublié contre un mur, un reflet dans une vitrine : tout devient sujet. Avec l’argentique, je déclenche moins, mais mieux. Chaque image est une question posée au réel. Est-ce que cela mérite d’être gardé ? Est-ce que cela me parle suffisamment pour en faire mémoire ?
Je termine mon tour en passant devant une librairie. Une affiche me rappelle qu’un photographe expose à quelques rues de là. Je note l’idée pour plus tard. Pour l’instant, j’ai une pellicule à terminer. Et Lille, encore, à regarder.à tous.

Commentaires
4 réponses à « Lille en noir et blanc : carnet de flânerie argentique »
Voyez ce que Eastpak propose.
La marque préférée des jeunes. Merci pour la suggestion.
Bonjour,
J’utilise le modèle Vojo 22 de Vanguard qui est parfait.
Merci beaucoup. Je ne connaissais pas ce modèle.