Test Nikon D750 : La colorimétrie naturelle qui fait la différence

Article mis à jour en septembre 2025 par Fred

Après des années de travail exclusivement en argentique, j’ai franchi le pas : le Nikon D750 rejoint désormais mon arsenal aux côtés du mythique F100. Cette transition n’est pas anodine. Face à l’explosion des prix des pellicules couleur, ce reflex numérique devait me convaincre sur un point crucial : la qualité de sa colorimétrie.

Un groupe de personnes assises sur l'herbe lors d'un festival, avec une femme portant un costume coloré et des bijoux traditionnels au premier plan, entourée de personnes en arrière-plan.
Nikon D750 et Nikkor 35mm AF-S F1.8 G

Pourquoi le D750 plutôt qu’un autre ?

Le choix s’est imposé naturellement. Là où mon Nikon F100 excelle en noir et blanc avec les pellicules Ilford ou Kodak Tri-X, le D750 devait prendre le relais pour la couleur. Plus question d’investir 15€ par pellicule Kodak Portra quand les tarifs s’envolent.

Mon équipement actuel s’articule autour de deux optiques éprouvées :

  • Nikkor 35mm f/1.8 G : autofocus véloce et discret
  • Nikkor 50mm f/1.4 : précis mais plus lent

J’envisage également l’acquisition du Nikkor 24-70mm f/2.8 G ED pour mes shootings mode en extérieur. Certes, ce mastodonte pèse son poids, mais il reste incontournable pour ce type de mission.

Première impression : la surprise de l’ergonomie

La compacité du D750 m’a immédiatement séduit. Sa prise en main rappelle celle du regretté Canon EOS 30V – une référence en termes de maniabilité. Le contraste avec mon ancien 5D Mark III est saisissant.

Personnalisation et workflow

J’ai rapidement adapté l’appareil à mes habitudes :

  • Bouton d’enregistrement vidéo reprogrammé pour l’accès direct aux ISO
  • Bouton AE-L/AF-L configuré pour la mémorisation d’exposition seule (réflexe hérité de mon Canon EOS 3)

Le nombre réduit de collimateurs par rapport au Canon 5D Mark III ? Pas un problème. L’efficacité prime sur la quantité.

Performance en basse lumière : là où tout se joue

Le D750 révèle sa vraie personnalité dans les conditions difficiles. Récupérer 3 IL de sous-exposition sans dégradation notable : voilà ce qui change la donne par rapport au 5D Mark III. Cette capacité transforme l’approche des ambiances nocturnes et des contre-jours.

Seul petit bémol : le déclencheur, moins discret que celui du 6D. Mais c’est un détail face aux qualités générales de l’ensemble.

La colorimétrie : le vrai point fort du D750

Des couleurs naturelles dès la sortie du boîtier

Les teintes chair du D750 surpassent celles de mes anciens Canon. Fini les corrections chromatiques systématiques en post-production. Les images nécessitent un traitement minimal pour obtenir un rendu réaliste et équilibré.

Cette colorimétrie rappelle, par certains aspects, le naturel de mes pellicules Kodak Portra d’antan. Bien sûr, impossible de comparer directement numérique et argentique – les rendus restent fondamentalement différents. Mais la dynamique généreuse du capteur évoque cette latitude d’exposition qui me manquait tant.

Balance des blancs : l’automatisme maîtrisé

La gestion automatique des couleurs impressionne. Transitions ombre/lumière homogènes, teintes cohérentes : le mode AUTO2 délivre des tonalités chaudes particulièrement flatteuses. Un gain de temps précieux en post-production.

Sur le terrain : l’épreuve de vérité

Le test grandeur nature s’est déroulé lors du festival indien de Lille. Plusieurs heures de shooting en continu avec le couple D750 + 35mm f/1.8, sans la moindre fatigue. L’ergonomie parfaite de cet ensemble tranche avec le poids du 5D Mark III et de son 35mm f/1.4.

Faut-il craquer pour le D850 ?

Ma réponse est catégorique : non. La course à la définition a ses limites. Aujourd’hui, tous les boîtiers délivrent une qualité d’image remarquable. La différence se fait sur le terrain : vision créative, maîtrise de la lumière, pertinence du cadrage.

Le D750 offre le parfait équilibre entre performances, ergonomie et prix. Son poids plume et sa colorimétrie naturelle en font un compagnon idéal pour le photographe qui privilégie l’essentiel.

Conclusion : un choix assumé

Le Nikon D750 a trouvé sa place dans mon workflow. Il ne remplacera jamais l’émotion de l’argentique, mais il offre une alternative crédible quand les contraintes économiques s’imposent. Sa colorimétrie naturelle et sa facilité d’utilisation en font un outil fiable pour qui cherche l’efficacité sans compromis.

Pour les nostalgiques de l’argentique couleur contraints par les budgets actuels, le D750 représente une transition réussie vers le numérique. Un retour aux fondamentaux où la technique sert l’image, pas l’inverse.

Photographe professionnel spécialiste du noir et blanc argentique

PARIS – LILLE – AMIENS


Studio Argentique

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