Course de chevaux au Rolleiflex

Un pari audacieux

L’idée peut paraître saugrenue : photographier une course de chevaux au Rolleiflex. Pourtant, c’est exactement le genre de défi qui m’attire. Armé de mon fidèle boîtier moyen format, je franchis pour la première fois les grilles d’un hippodrome, conscient que je ne dispose pas de l’équipement le plus adapté pour saisir l’action.

Hippodrome de Marcq en Barœul. Ancienne photographie noir et blanc argentique au Rolleiflex. Photographe artiste noir et blanc argentique Lille.

Découverte de l’univers hippique

Cette première incursion dans le monde des courses s’est révélée aussi instructive qu’excitante. Au-delà des images à capturer, j’ai découvert les subtilités du sport équestre : le rituel d’avant-course, la tension palpable des parieurs, la précision technique requise pour maîtriser ces pur-sangs lancés à pleine vitesse. Chaque détail du règlement, chaque phase de la course m’ont fasciné autant que les possibilités photographiques qu’ils offraient.

Le Rolleiflex face au défi sportif

Photographier du sport avec un Rolleiflex, c’est comme vouloir jouer au tennis avec une raquette de ping-pong : techniquement possible, mais pas vraiment recommandé ! L’absence d’autofocus rapide, la cadence limitée, la visée par dépoli – tout conspire contre la capture de l’instant décisif.

Mais c’est justement cette contrainte qui rend l’exercice passionnant. Chaque déclenchement devient précieux, chaque cadrage doit être anticipé. Il faut développer une intuition, prévoir les mouvements, accepter l’imperfection technique au profit de l’émotion.

Des chevaux en pleine course sur une piste d'hippodrome, capturés en photographie argentique en noir et blanc.

L’éternel dilemme : facilité numérique vs plaisir argentique

Mon tout nouveau Nikon D750 me tend les bras depuis sa sacoche. Avec lui, tout serait différent : autofocus véloce, rafale continue, qualité d’image irréprochable. La logique voudrait que je l’utilise pour ce type de reportage.

Pourtant, je reste fidèle au Rolleiflex. Car si le numérique apporte indéniablement efficacité et facilité technique, l’argentique cultive autre chose : le plaisir de la difficulté maîtrisée, l’authenticité du geste photographique, cette adrénaline unique qui accompagne chaque déclenchement quand on sait qu’il n’y aura pas de seconde chance.

Conclusion

Cette expérience m’a confirmé une conviction : en photographie, l’outil parfait n’existe pas. Il n’y a que des choix assumés, des défis acceptés et des moments saisis – ou ratés – avec passion. Le Rolleiflex à l’hippodrome ? Un pari fou qui valait la peine d’être tenté.

Photographie en noir et blanc d'un hippodrome, avec des hommes préparant des chevaux, un homme portant un équipement audio, et un environnement de course visible en arrière-plan.
Photographie argentique au 6×6 – Hippodrome de Marcq 2022

Photographe professionnel spécialiste du noir et blanc argentique

PARIS – LILLE – AMIENS


Studio Argentique

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