
C’est une question qui revient souvent chez les photographes qui débutent le développement argentique :
« Quel révélateur me conseillez-vous pour mes pellicules noir et blanc ? »
Ma réponse peut sembler frustrante : je ne peux pas vous donner une formule universelle. J’ai essayé plusieurs révélateurs, mais je n’ai pas testé toutes les combinaisons possibles entre films et chimies. Et honnêtement, c’est mission impossible tant il existe de variantes.
Commencer simplement : une pellicule, un révélateur de la même marque

Si vous débutez, le plus simple est de choisir un révélateur recommandé par le fabricant de votre pellicule.
La compatibilité est généralement excellente et les fiches techniques (faciles à trouver en ligne) donnent des temps de développement précis.
👉 Exemple : pour une pellicule Ilford FP4 Plus, vous pouvez utiliser sans souci :
- Ilfotec DD-X : pour une qualité d’image optimale, avec des tons doux et une bonne latitude d’exposition.
- Ilfosol 3 : pour des négatifs bien nets, avec un grain relativement fin.
- Ilfotec LC29 : pour ceux qui veulent un révélateur économique, à diluer selon les besoins.
De manière générale, l’Ilfosol 3 est un bon point de départ : simple, fiable, et efficace avec la plupart des films courants.
Mes essais personnels et préférences

Je travaille régulièrement avec la Fomapan 100, une pellicule très abordable et appréciée pour sa souplesse.
Avec elle, j’obtiens de très bons résultats en utilisant Ilfosol 3. Le rendu est net, le contraste bien équilibré.
J’ai aussi testé d’autres révélateurs comme :
- Rodinal (Fomadon R09) : très économique, idéal pour le stand dev et les films à faible sensibilité… mais le grain devient vite trop présent, surtout avec la FP4.
- Kodak HC-110 : un classique très polyvalent, bon compromis entre finesse et contraste.
- Ilford ID-11 : un équivalent du D-76, très populaire et adapté à une large gamme de films.
- Kodak D96 ou Microphen : intéressants pour les films de cinéma ou les ISO élevés.
📌 Conseil : essayez de suivre les recommandations des fabricants, surtout au début. Même les fiches produits des boutiques en ligne donnent souvent des indications précieuses sur les révélateurs compatibles.
Et Bellini, alors ?

La marque italienne Bellini propose une belle gamme de chimies écologiques, avec une toxicité réduite.
C’est une excellente alternative pour ceux qui veulent débuter avec un peu plus de conscience environnementale, tout en conservant un bon rendu d’image.
Faut-il suivre les conseils des autres photographes ?
À vrai dire… pas forcément.
Chaque photographe a ses goûts, son style, et sa sensibilité au grain ou au contraste. Ce que l’un adore, l’autre peut le détester.
👉 Exemple : je n’ai jamais aimé le rendu de Rodinal avec la FP4, mais certains en font leur combinaison favorite.
Alors faites vos propres tests. L’expérience personnelle vaut mieux que 100 avis sur les forums. Choisissez un révélateur standard, observez vos résultats, puis ajustez selon vos préférences.
En résumé
- Choisissez un révélateur recommandé par le fabricant de votre film.
- Commencez avec des valeurs sûres comme Ilfosol 3, ID-11 ou HC-110.
- Ne craignez pas d’expérimenter au fil du temps.
- Et surtout : faites confiance à votre propre regard.
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FAQ – Révélateur pour pellicule noir et blanc
Quel révélateur utiliser pour débuter le développement argentique ?
Le plus simple est de choisir un révélateur recommandé par le fabricant de la pellicule. L’Ilfosol 3 (Ilford), le HC-110 (Kodak) ou l’ID-11 sont d’excellents choix pour débuter avec des films comme Ilford HP5, FP4 ou Fomapan.
Quelle différence entre Ilfosol 3 et Ilfotec DD-X ?
L’Ilfosol 3 offre une excellente netteté et un grain fin, idéal pour les faibles sensibilités. L’Ilfotec DD-X donne un rendu plus doux et une latitude d’exposition plus large, particulièrement utile avec des films à 400 ISO ou plus.
Peut-on utiliser le même révélateur avec plusieurs types de films ?
Oui, la plupart des révélateurs sont compatibles avec une grande variété de pellicules noir et blanc. Il faut simplement adapter les temps de développement selon le film utilisé. Des ressources comme le Massive Dev Chart permettent de trouver ces données facilement.
Le Rodinal est-il un bon choix ?
Le Rodinal (ou R09) est économique, se conserve longtemps et permet des développements en “stand dev”. Il donne un grain très marqué, qui peut plaire à certains photographes, mais il est moins recommandé pour les films à ISO élevé comme la HP5+ ou la Fomapan 400.
Existe-t-il des révélateurs écologiques ?
Oui, la marque Bellini propose des révélateurs dits « éco », moins nocifs pour l’environnement. Certains photographes développent aussi avec du café (caffenol), mais ce type de chimie alternative demande plus d’expérimentation.
Je propose des accompagnements personnalisés pour les photographes qui souhaitent se lancer dans le développement noir et blanc à la maison ou intégrer l’argentique dans leurs projets pros.👉 En savoir plus sur l’accompagnement photographes

Commentaires
5 réponses à « Quel révélateur choisir pour développer ses films noir et blanc ? »
Bonjour Fred.
Quels beaux contrastes dans tes photos noir et blanc.
J’utilise du Kodak XTol.
Merci Olivier. J’ai effectivement oublié de mentionner le XTol pour obtenir une qualité d’image élevée. Tu développes quels films avec ?
Avec le XTol j’ai développé : Tri-X 400, TMax 400 (formats 35mm et 120), Fomapan 400, Agfa APX 100, Fuji Acros 100 (35mm et 120) de l’Orca 110.
HC110, diverses dilutions (Tri-X, HP5+, Fomapan 200). Economique et bonne conservation.
Fred – un photo (Bergger Pancro 400) développée avec XTol 1:1 et ici: