L’argentique séduit de plus en plus de photographes, bien au-delà des simples curieux nostalgiques. Qu’il s’agisse d’amateurs passionnés ou de photographes déjà aguerris au numérique, beaucoup se lancent aujourd’hui dans le portrait avec de beaux reflex 24×36 ou des moyens formats d’occasion. Mais malgré l’expérience, la transition vers l’argentique suscite toujours la même question : vais-je réussir mes premières séances, ou vais-je rater ma pellicule entière ?

Certains photographes pourtant à l’aise avec un reflex haut de gamme redoutent leurs premières séances en argentique. En ce moment, les questions tournent beaucoup autour de l’exposition d’une pellicule couleur. L’impossibilité de voir immédiatement le résultat perturbe souvent. Et si une erreur se répète, c’est toute la pellicule qui risque d’être perdue. Pourtant, le principe de fonctionnement entre un reflex numérique et un reflex argentique reste le même. Le but est simple : choisir un couple ouverture/vitesse adapté et réaliser une mise au point précise. Cela ne va pas plus loin. La seule incertitude peut concerner la fiabilité de la cellule du boîtier, mais il n’y a pas lieu de s’inquiéter quand on maîtrise déjà les bases de la photo.
Le plus important quand on débute en argentique, c’est de faire simple. Je comprends que la présence d’un écran sur un APN rassure. Mais c’est purement psychologique. Les photographes numériques équipés d’un reflex ou d’un hybride expert, qui utilisent les modes PSAM avec aisance, pourraient très bien se passer de l’écran arrière. Ils savent choisir une méthode d’exposition, une profondeur de champ, une vitesse, sans avoir besoin de consulter l’histogramme. Ils devraient donc être capables d’appliquer exactement les mêmes méthodes sur leur appareil argentique, surtout s’il s’agit d’un reflex autofocus comme le Nikon F100 ou le Canon EOS-1V. Et si les doutes persistent, rien n’empêche de faire confiance aux automatismes du boîtier.

Ceux qui choisissent de se lancer directement en moyen format n’ont pas à se compliquer la vie : un simple posemètre à main suffit largement. Quant à ceux qui utilisent un boîtier 24×36 mécanique sans autofocus, une solution pratique consiste à se servir de son appareil numérique comme cellule, réglé à la même sensibilité que la pellicule. Là encore, le maître mot reste la simplicité. En prenant son temps, en réfléchissant à chaque déclenchement et en travaillant sous une lumière douce et peu contrastée, les risques d’erreurs sont minimes.
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